L'importance du toucher
- Roxanne Bourdin
- 27 mars 2023
- 2 min de lecture

Fondamental chez le nourrisson
Le toucher est un sens indispensable dès les premières heures de la vie.
Le corps vivant est atteint très tôt, bien avant qu'on ait conscience du corps vécu. Le peau-à-peau de l'enfant avec la mère est essentiel. En effet, les prématuré

s ont un isolement sensoriel, une séparation du corps de la mère qui peut entraîner dans le futur une privation et un déficit affectif dans la construction de soi. Les prématurés survivent davantage avec le toucher.
Chez l'adulte
Le toucher est le langage préféré des signes et ils peuvent devenir fous du manque de contact physique comme le démontre l'étude d'Harlow.
Cette étude vient confirmer la théorie de l'attachement de John Bowlby. Ce psychologue américain met en isolement des bébés singes, puis leur propose fausses mères de substitution. La première est en métal, froide, mais pourvue de biberons. La deuxième ressemble à une peluche, est chauffée, a des poils mais n'a pas de lait. 100% des bébés vont vers la deuxième mère, quitte à dépérir.
Harlow constatera que la privation de contact physique chez des bébés singes entrainait des comportements autistiques et une absence totale d'interactions sociales.
L'humain a délaissé ce sens pour le remplacer le langage "parler". Dans la culture occidentale, c'est un sens peu étudié (associé à l'animalité). Notre culture n'est pas très portée sur le toucher qui est souvent vécu comme une intrusion à son intimité corporelle.
Autoriser le toucher, c'est se livrer, risque d'activer en soi des choses qui pourraient me dépasser.

On retrouve une certaine ambivalence au sujet de sens. En effet, d'une part il permet d'apaiser les tensions, il peut diminuer les conflits car c'est une preuve d'empathie. Il rassure. Il alimente également le besoin d'appartenance inscrit dans le cerveau primitif de l'humain. Aussi, il porte une facette de guérison, en soulageant la douleur physiques (massages). Une caresse ralentit le rythme cardiaque, diminue la tension artérielle et provoque une baisse du cortisol (l'hormone du stress).
Toutefois, pour que le toucher constitue un réservoir de bien-être sur lequel construire le soi, les relations, le couple, la famille, il s'agit d'être avant tout "bien touché", quand il le faut et comme il le faut. Attouchement, viol, maltraitance physique, bébés secouées, enfants de mères non affectives, sont autant d'exemples du "mal toucher".
Le toucher et son vécu ont couleur de douceur ou de violence, de bien-être ou de mal-être, et parfois les deux.
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